Qu’est-ce qui est composé de résidus de bois, petit, coloré et qui vaut aujourd’hui plusieurs centaines d’euros ? Vous ne savez pas ? La Hambourgeoise Christine Querhammer ne le savait pas non plus. Mais elle était certaine que la petite boîte avec le jeu de construction coloré offerte par son grand-père en 1961 ne pouvait pas être complètement sans valeur. Elle a apporté le carton rond à l’émission « Bares für Rares » de la ZDF et demandé à Horst Lichter et son expert en design, le marchand d’objets d’art Detlev Kümmel, ce qu’il en était. Ce que Detlev Kümmel a pu expliquer relativement rapidement ne constitue d’ailleurs sans doute pas une énigme pour l’un ou l’autre aficionado du design : le jeu d’encastrement en bois aux motifs expressifs avec de nombreuses pièces est « Kri-kri » de Wilkhahn.
Le « Kri-kri Phantomobile » a été créé au début des années soixante pour Wilkhahn par la sculptrice Maria Biljan-Bilger Perz comme un jeu polyvalent d’encastrement et de construction, après que Fritz Hahne, alors chef de Wilkhahn, avait incité à trouver une utilisation sensée des chutes de bois provenant de la production des chaises. Aujourd’hui, on appelle cela « upcycling », mais dans l’eldorado économique de l’époque, le sujet n’était pas à l’ordre du jour. Un jour, Fritz Hahne a ensuite découvert qu’au lieu des chutes, des madriers de bois neuf étaient utilisés pour la fabrication parce qu’en raison du tri nécessaire par taille et épaisseur des restes, la fabrication à partir de chutes n’était pas du tout rentable. Logiquement, il a donc de nouveau arrêté la production. Cela n’altéra en rien la popularité du jouet, surtout chez les adultes férus d’art. Au contraire. À cause de la quantité relativement faible de jeux d’encastrement produits, ils sont devenus des pièces de collection recherchées. L’estimation de l’émission télévisée populaire montre que garder de tels bonbons du design de Wilkhahn peut tout à fait en valoir la peine.
Émission „Bares für Rares“ du 10 juillet 2017 :
L’histoire de : l’entreprise Wilkhahn